Nom : River
Prenom : Nate
Pseudo : Near
Age : 13 ans
Aspect mental : Le caractère de Near n’est aux premiers abords pas très difficile à cerner. Si il a l’obligeance de vous adresser la parole, vous comprendrez vite qu’il semble être ce qu’on appelle quelqu’un de froid et de hautain, totalement impassible et désintéressé par ce que vous avez à lui dire, sauf si c’est important, et encore. Ce n’est pas le genre de type qu’on peut vouloir absolument avoir dans son groupe d’amis, en gros ; il manque totalement de tact et de gentillesse, sans mentionner l’absence totale d’humour dont il fait preuve. Il est rare de voir Near sourire, de son sourire étrange, et s’il le fait, il est impossible de vraiment savoir pourquoi. En effet, Near est mystérieux et impénétrable. Il est extrêmement rare de parvenir à savoir ce qu’il pense et ce qui se passe dans sa tête, et il n’éprouve pas le besoin de retranscrire ses émotions sur son visage. Certains peuvent le penser totalement insensible et incapable de la moindre émotion, mais est-ce vraiment le cas ? Peut-être est-ce qu’il ne sait tout simplement pas les faire ressortir ; à moins qu’il ne soit vraiment qu’un glaçon asocial et désagréable, exempt de sentiments… Personne n’étant proche de lui, personne ne le sait. Bref, après avoir parlé un peu avec lui, ou simplement après l’avoir observé, on peut conclure que le jeune albinos est quelqu’un de très joueur et d’impliqué dans ce qu’il fait. Il est assez puéril, aime avoir ce qu’il veut sans avoir à insister lourdement et n’aime pas qu’on l’importune. Evidemment, puisqu’il ne montre ni colère enflammée ni agressivité, personne n’a vraiment peur de l’embêter. Near adopte exactement le même point de vue que L concernant la Justice et l’en admire d’autant plus, contrairement à de nombreux autres enfants de l’orphelinat.
Aspects physique : Near est ce genre d’être humain hors du commun qu’on ne croise pas à tous les coins de rue. Le jeune garçon est doté d’un physique assez étrange, aussi étrange que sa personne toute entière, d’ailleurs : sa petite silhouette frêle et pâle n’est certes pas très impressionnante, mais il y a quelque chose de captivant dans sa façon d’être, quelque chose dans son apparence qui pousse à l’observer, ce petit quelque chose qui captive les regards curieux. A moins que sa peau très claire, ses cheveux mi-longs indomptables aux mèches d’une blancheur aussi immaculée que ses vêtements beaucoup trop larges pour lui ainsi que son regard vide à la fois profond et impénétrable ne soient d’autant plus d’excentricités qui peuvent autre contraire le rendre plus repoussant et inquiétant qu’autre chose…
L’albinisme dont il est atteint est la cause de l’absence de pigmentation de sa peau et de ses cheveux, expliquant son teint laiteux, blême, et sa chevelure nacrée, qui lui donnent un air presque inhumain. Ses mèches soyeuses entourent un visage fin qu’on pourrait facilement qualifier d’enfantin, au milieu duquel brillent d’une lueur terne deux immenses globes oculaires aux pupilles dilatées et aux iris dont la couleur varie entre l’argenté, le bleu glace et le noir, yeux qui n’expriment que rarement des émotions et qui, d’un regard, peuvent faire naître à l’égard du petit génie du ressentiment, de la haine, du dégoût, des envies de meurtre… ou tout simplement de l’intérêt, de la pitié parfois, ou même peut-être de la sympathie ? En temps normal, les premières options sont les plus récurrentes, et ce n’est pas foncièrement difficile à comprendre. Les yeux de Near sont aussi froids que de la glace pour la plupart des gens qui l’approchent.
Comme s’il se complaisait dans une sorte de pureté glaciale, il ne porte sur lui strictement rien de coloré, et ne change pas de style vestimentaire aussi souvent que l’adolescent moyen. En fait, il ne change jamais de style, et n’en éprouve pas le moindre besoin. Porter une chemise blanche par dessus un t-shirt de la même teinte, ainsi qu’un pantalon en tissu basique sans la moindre couleur ou décoration superflue et toujours une paire de chaussettes aux pieds est pour lui amplement suffisant. Le fait qu’il ne s’alimente que très peu et soit en conséquence très mince et pas vraiment vigoureux ne fait qu’accentuer le contraste entre la largeur de ses vêtements et la fragilité de ses membres, même si il est la plupart du temps assis et recroquevillé sur lui-même.
Il y a quelque chose de fantomatique en Near et il dégage une aura particulière plus facilement haïssable qu’appréciable, malgré qu’en fait il ne soit, au final, qu’un garçon très différent des autres. D’aucuns pourraient pourtant le croire adorable et innocent de par cette apparence d’éternel enfant pur et semblable à une mignonne petite peluche, mais à quelles apparences peut-on se fier ?
Histoire : La naissance et l’enfance de Nate n’ont pas réellement été une partie de plaisir. En effet, ses parents ( un couple d’anglais moyens vivant dans un petit pavillon à Silsoe, un village comme tant d’autres) avaient, après leur mariage, déjà perdu plusieurs années de leur vie à tenter de concevoir un enfant sans succès, notamment à cause des problèmes de santé très importants de la mère de Near, la jeune Ginny River, et leur dernier espoir d’avoir un enfant était la conception in vitro : désespérés, ils insistèrent pour tenter le coup, même s’ils savaient que toutes leurs économies allaient y passer et que les chances de réussite étaient minimes, tant leur envie d’avoir un bébé était puissante.
Contre toute attente, le bébé n’avait pas été rejeté du corps de Ginny, mais son mari qui avait jusque là été tendre et aimant devint plus distant, plus froid, et il commençait à accuser son épouse d’être la cause de leurs problèmes financiers ; William River n’était pas un homme au fort caractère, et déjà durant la grossesse de sa femme il lui arrivait de faire des crises de colère incontrôlées durant lesquelles il se disputait violemment avec sa femme en lui répétant que son organisme défectueux était la source de toutes leurs difficultés, la soumettant continuellement à un stress intense, ajouté à son manque de traitements médicaux, ce qui eut pour effet des conséquences assez désastreuses sur le développement du bébé qu’elle portait.
Ginny ne mourut pas en couches comme tout le monde l’avait pensé.
« C’est un garçon, lui avait dit le médecin, l’air étrange. Mais… il est apparemment atteint d’albinisme, c’est une maladie génétique qui.. » Ginny s’en fichait éperdument, son bébé était là, bien vivant. Nate.
Son père au contraire le rejeta immédiatement. Il avait été rebuté par son apparence, et ne restait jamais dans la même pièce que lui ; il ne l’aimait pas, contrairement à sa mère qui le chérissait. Or, dès ses premiers mois, il apparut que le poupon ne pleurait pas beaucoup, et ne ressentait pas le besoin de rester dans les bras de sa mère, ni quoi que ce soit d’autre. On lui décela rapidement un syndrome semblable à celui dit d’Asperger, une sorte d’autisme, dû au stress qu’avait subi sa mère durant sa grossesse. Nate n’accusait pourtant aucun retard mental, au contraire. A un an, il parlait déjà assez bien, même s’il était rare qu’il daigne ouvrir la bouche, et il apprenait tout avec une facilité déconcertante. Mais Nate restait un bébé renfermé et constamment perdu dans ses pensées, dans sa bulle, et la seule chose qui faisait parfois briller ses yeux étaient les rayons de jouets des supermarchés dans lesquels sa mère l’emmenait parfois. C’était tout. Le reste du monde ne lui inspirait apparemment rien. Il ne parlait pas aux autres enfants, pouvait rester assis des heures sans rien faire ni rien manger, et il pouvait rester près de ses parents qui se disputaient violemment sans esquisser le moindre geste. Son père l’avait même frappé à maintes reprises pour essayer de « réveiller » ce légume blanc qui lui servait de fils, pour le faire pleurer ou crier, mais en vain.
La nuit d’orage où Ginny tomba dans le coma après que son mari se soit une énième fois disputé avec elle jusqu’à en venir aux mains à cause d’un sujet concernant leur fils, Near ne s’en souvient pas vraiment. Il a des flashes parfois qui lui reviennent, comme la vision de la silhouette de sa mère s’affaissant soudainement par terre après un coup de son mari, les lumières clignotantes de l’ambulance qui était venue chercher son cadavre, la sensation de vide autour de lui quand même son père était parti à l’hôpital voir sa femme en le laissant dans la maison, tout seul. Il avait trois ans, et son père l’avait laissé tout seul.
Le lendemain, le petit autiste n’en a vraiment aucun souvenir excepté le noir complet qui avait envahi son esprit après que son père, de retour et fou de rage, se soit approché de lui brusquement. Il se souvient de bris de verre, d’une douleur assez fulgurante à la tête et d’un coup de feu qui n’était pas dirigé vers lui.
Si une voisine curieuse n’avait pas appelé les pompiers deux jours plus tard en s’inquiétant de l’absence du maître de maison, Nate serait sans doute mort de faim, couché par terre au milieu de ses jouets, blessé, le regard vide, dans le noir, près du cadavre de son père. C’était déjà un miracle qu’il ait survécu.
Aux services sociaux, il fut rejeté par sa potentielle famille, et c’est son intellect surdéveloppé qui lui permit de ne pas finir dans un orphelinat de bas quartiers.
Son arrivée à l’institut Wammy’s House ne fait remonter en lui que de vagues souvenirs d’adultes surexcités vantant ses mérites ou d’autres pestant contre son apparence et son comportement. Un homme assez âgé avait proclamé avoir une pleine confiance en ses capacités et qu’il fallait lui laisser une chance, et le protéger. Et qu’il s’appelait Near.
Il n’y eut que deux choses qui un jour amenèrent Near à sortir de sa léthargie profonde. La première, la rencontre, l’année de son arrivée, avec un jeune garçon surexcité et blond, qui fut le premier à lui adresser la parole. Le dénommé Mello l’avait détesté d’emblée, mais Near établissait avec lui son premier contact humain non imposé, et le prénom de Mello fut un des premiers mots qu’il prononçait depuis bien longtemps, même si le blond n’en avait cure et ne s’en doutait pas. Dès lors, Near ne fut pas vraiment plus sociable, mais il était enfin conscient du monde autour de lui. La deuxième chose, celle qui donna un sens à sa vie, fut la mention du rôle de L dans la vie des orphelins de Wammy’s House. Un objectif à atteindre, un idéal. Une vision de la Justice telle un jeu qu’il faudrait jouer jusqu’au bout ou tel un puzzle à résoudre.
Jusqu’à ce jour, Near est resté le jeune garçon agoraphobe et amateur de jouets qu’il a toujours été, et il ne semble avoir besoin de personne, même si la vie dans l’orphelinat est loin d’être aussi paisible que ce qu’il aurait voulu : impossible d’être seul, dans un institut rempli d’enfants tous différents, et sa paix, dans le couloir où il s’assoit pour faire ses puzzles, n’est très souvent que d’assez courte durée.
Jeu 16 Oct - 22:10
) mais pour la couleur je peux pas sorry !!
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